Friday, April 11, 2014

Dans l’Essonne, l’électrosensibilité reconnue comme un handicap (In Essonne, EHS recognized as a disability)

Dans l’Essonne, l’électrosensibilité reconnue comme un handicap

Le 11 avril 2014 par Romain Loury
Dans l'Essonne, un début de reconnaissance 
Dans l'Essonne, un début de reconnaissance
DR
La maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de l’Essonne a accordé fin janvier une aide financière à une personne électrosensible, une première en France, selon le Collectif des électrosensibles de France.

Vivant dans le sud de l’Essonne, Jérôme, 32 ans, a dû cesser son activité professionnelle en 2011 en raison d’une électrohypersensibilité (EHS) contractée au travail [1]. En cause selon lui, un appareil auquel il était, en tant que technicien dans un laboratoire public de recherche en chimie, quotidiennement confronté.
Si le statut de maladie professionnelle lui a été refusé -décision prise malgré l’avis positif d’un expert médical, et qu’il conteste actuellement devant la justice-, Jérôme a eu plus de succès auprès de la MDPH de l’Essonne, structure qui dépend du conseil général.
Pionnier en la matière, ce département a inclus l’EHS dans son schéma de santé pour la période 2013-2018, la reconnaissant de facto comme un handicap, rappelle Sophie Pelletier, coresponsable du Collectif des électrosensibles de France, contactée par le JDLE.
Si la MDPH de l’Essonne a déjà accordé à plusieurs électrosensibles le statut de travailleur handicapé, sa décision, fin janvier, d’accorder une aide financière à Jérôme semble bien une première en France, du moins «à la connaissance» du Collectif des électrosensibles de France, indique Sophie Pelletier.
Une aide pour aménager son domicile
Contacté par le JDLE, Jérôme indique que cette aide lui a été octroyée afin d’aménager son domicile et de se protéger personnellement: il a ainsi pu acheter du matériel de mise à la terre [2], un système de reconnaissance vocale lui permettant de se tenir éloigné de son ordinateur, un baldaquin anti-ondes pour son lit, du tissu anti-ondes pour se couvrir lorsqu’il sort en ville, ainsi que du matériel de mesure –en l’occurrence des antennes pour son détecteur d’ondes.
Discret sur le montant de cette aide, Jérôme indique qu’elle lui permet de couvrir environ 75% de ses besoins de matériel. Elle comprend une aide ponctuelle pour le matériel le plus coûteux, et une aide mensuelle pour celui qu’il faut renouveler, en particulier le tissu anti-ondes dont il couvre ses vêtements et son bonnet. Le tout alloué pour une durée de trois ans.
«Ce qui nous a amenés à cette reconnaissance, c’est le fait que ce dossier était étayé par des témoignages très crédibles du corps médical, ne laissant aucun doute sur la réalité de la maladie», équivalente à un taux d’incapacité de 80%, explique au JDLE le directeur de la MDPH, Olivier Desmazeaud. Selon lui, c’est à ce jour la seule demande d’aide financière que la structure ait traitée pour un électrosensible.
En arrêt maladie depuis 2011, Jérôme espère entreprendre une formation afin de se reconvertir, dans l’objectif de trouver un travail qu’il pourrait effectuer à domicile.
[1] Le prénom a été changé.
[2] Ce matériel consiste à évacuer vers la terre la charge électrique dans le milieu ambient.


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In Essonne, EHS recognized as a disability


The April 11, 2014 by Romain Loury
> Politics & Society , Occupational Health , Public Health, electromagnetic waves , NGOs, Administrations
In Essonne, an early recognition
In Essonne, an early recognition
DR
The departmental home of disabled persons ( MDPH ) Essonne granted late January financial assistance to a person electro , a first in France , according to the Collective electro France.

Living in the south of Essonne, Jerome , 32, had to stop his business in 2011 due to EHS (EHS) contracted to work [1] . Involved according to him, a device it was , as a technician in a public research laboratory chemicals, confronted daily .
If the status of occupational disease was denied her decision - making despite the positive opinion of a medical expert, and he is currently challenging in court - Jerome has had more success with the MDPH of Essonne, structure that depends on the general council.
Pioneer in the field , this department has included in its EHS health regimen for the period 2013-2018 , the de facto recognition of a handicap , says Sophie Pelletier, co-leader of France Collective electro , contacted by the JDLE .
If the MDPH Essonne has already granted several electro status as a disabled worker , his decision in late January , to provide financial assistance to Jerome seems a first in France , at least " to the knowledge " of the Collective electro de France , says Sophie Pelletier.
Assistance to develop home
Contacted by JDLE Jerome indicates that the aid was granted him to develop his home and protect personally : he was able to buy the equipment grounding [2] , a voice recognition system allowing it to stay away from his computer, a canopy anti- waves to his bed, anti- wave cloth to cover when out on the town , as well as measuring equipment , namely antennas for its wave detector .
Discreet on the amount of aid , Jerome says it allows him to cover about 75 % of its equipment . It includes a one-time assistance to the most expensive equipment , and a monthly support for the need to renew , in particular the anti- wave which he covers his clothes and cap tissue. All allocated for a period of three years.
"What brought us to this recognition is the fact that this issue was supported by very credible testimony of the medical profession , leaving no doubt about the reality of the disease," equivalent to a failure rate of 80 % , due to JDLE director of MDPH , Olivier Desmazeaud . According to him, this is so far the only application for financial assistance that the structure is treated for electro .
Since 2011 on sick leave , Jerome hopes to undertake training to retrain , with the aim to find a job he could do at home .
[1] The name was changed.
[2] This equipment is to be removed to ground the electrical load in the ambient environment.

http://www.journaldelenvironnement.net/article/dans-l-essonne-l-electrosensibilite-reconnue-comme-un-handicap,45060

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